Les échinococcoses
Les chiens qui se nourrissent des viscères d’un mouton contaminé peuvent transmettre des œufs d’Échinococcus granulosus présents dans leurs déjections, les renards qui défèquent sur les légumes et fruits d’un jardin potager ou sur des fruits des bois peuvent transmettre les œufs d’Échinococcus multilocularis.
Les échinococcoses
C’est quoi l’échinococcose ?
Humains et animaux peuvent être infectés par différentes espèces de vers. Les ténias sont des vers plats qui, à différents stades de leur développement, peuvent parasiter les humains. Les échinococcoses sont des infections dues à certains petits vers (quelques mm) appelés ténias échinocoques dont il existe deux espèces : l’une qui contamine les herbivores, en particulier en Afrique du Nord (Echinococcus granulosus), responsable de kystes hydatiques ou hydatidose kystique, l’autre qui contamine les renards, mais aussi parfois les chiens et les chats, dans l’est de la France (Echinococcus multilocularis), responsable de l’échinococcose alvéolaire. Ce sont les stades larvaires des échinocoques qui parasitent l’humain. Les viscères (foie, rate, cœur, poumons, cerveau même) des moutons abattus, les déjections des renards, ainsi que celles des chiens et chats non confinés à l’intérieur, peuvent contenir les œufs ou des larves des ténias échinocoques. Ceux-ci peuvent être ingérés par des herbivores (E. granulosus) ou des rongeurs (E. multilocularis), hôtes intermédiaires chez lesquels le parasite migre depuis l’intestin vers le foie, où il produit des formes larvaires appelées scolex. Le prédateur de l’herbivore ou du rongeur se contamine à son tour. L’infection humaine est due à l’ingestion d’œufs de ces vers présents sur les végétaux, ou bien par contact avec le pelage ou par léchage de la part de canidés (chiens surtout) contaminés. Les êtres humains sont ce que l’on appelle des hôtes intermédiaires accidentels qui contractent l’infection de la même façon que les autres hôtes intermédiaires, mais ils ne sont pas capables de transmettre la maladie aux hôtes définitifs.
Comment savoir si on l’a attrapée ? Quels sont les symptômes ?
L’infection peut rester très longtemps silencieuse. Pendant ce temps, les kystes contenant les larves se développent et grossissent. Par la suite, des douleurs peuvent apparaître au niveau du foie, et une obstruction des voies biliaires peut se traduire par une jaunisse (un ictère). Si les kystes sont localisés dans le système nerveux central, des troubles nerveux peuvent survenir (épilepsie, méningite…). Des kystes peuvent également se former dans les poumons, les os, les reins. Si un kyste est rompu, des réactions allergiques apparaissent, parfois sévères.
Qui peut l’attraper ?
L’échinococcose est présente partout dans le monde, principalement dans les zones rurales. On estime qu’un million de personnes sont atteintes d’échinococcose à tout moment. On peut l’attraper au contact d’animaux contaminés, en touchant leur pelage ou par léchage, ou en ingérant des végétaux contaminés. Ces deux types de ténias provoquent des lésions du foie et d’autres organes qui peuvent être graves, car difficiles à traiter.
Comment la maladie se transmet-elle ?
L’infection humaine provient donc de l’ingestion de ces œufs par l’intermédiaire des mains sales portées à la bouche après avoir touché les animaux, ou par des légumes ou fruits contaminés et mal lavés.
Comment peut-on éviter de l’attraper ?
Pour prévenir ces infections, 2 précautions essentielles sont à prendre : se laver les mains après avoir touché des animaux, bien laver fruits et légumes.
Existe-t-il un traitement ?
Le traitement des formes cystiques et alvéolaire, souvent coûteux et complexe, nécessite parfois une intervention chirurgicale lourde et/ou une chimiothérapie prolongée.
Liens site web
- https://www.esccap.fr/vers-parasites-chien-chat/echinocoques-echinococcose-alveolaire-hydatidose
- https://mag.anses.fr/sites/default/files/BEP-mg-BE57-Art5.pdf
- https://www.anses.fr/fr/system/files/MIC2011sa0033Fi.pdf
- https://agriculture.gouv.fr/lechinococcose-alveolaire
- http://conseils-veto.com/echinococcose-danger-et-prevention-homme-chien-et-chat/
- http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs377/fr/